Les bramais étaient réunis dimanche matin autour de la Stèle des Déportés pour commémorer le Souvenir des Victimes et Héros de la Déportation.

70 ans après la libération des camps nazis, cette Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation qui, depuis 1954 est célébrée le dernier dimanche d’avril, a eu cette année une dimension toute particulière, d’autant plus suite aux tragiques évènements qui ont endeuillé notre pays en janvier dernier.

Les anciens combattants et la municipalité avaient invité la population à un dépôt de gerbe, suite auquel Mme la Maire rappelait que « les 24 et 26 août 1942, 159 juifs, dont 21 enfants, résidant dans l’Aude furent raflés sur ordre du gouvernement de Vichy et livrés aux nazis. Ils furent déportés de la gare de Bram vers le camp d’extermination d’Auschwitz ».

Retrouvez ci-après le message lu par Claudie Méjean au cours de la cérémonie :

« En cette période du 7Oème anniversaire de la libération des camps de concentration et d’extermination, de la défaite du nazisme et du retour des déportés, nos pensées vont tout d’abord à tous ceux qui ne sont pas rentrés, victimes de la barbarie des oppresseurs nazis.

Nous voulons aussi rappeler la longue incertitude et l’anxiété des familles guettant le retour des survivants, notamment au Lutetia, la joie des retrouvailles pour les uns et la détresse devant l’anéantissement terrible de l’espoir pour les autres.

Le retour des déportés que nous commémorons aujourd’hui a symbolisé la défaite de la déshumanisation pratiquée systématiquement par les nazis et le triomphe de la liberté et des valeurs fondatrices de la civilisation.

Les déportés rappellent, pour les avoir vécus, à quels désastres conduisent la violence, le mépris de la dignité humaine, le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie.

Au lendemain des évènements tragiques qui ont durablement ébranlé la conscience collective au mois de janvier dernier et réveillé nos sentiments patriotiques, nous voulons dire notre attachement à la République et à l’unité nationale.

L’oubli, la banalisation de l’horreur et de la violence, l’instrumentalisation de la peur et le rejet de l’autre sont les dangers réels qui menacent nos sociétés.

Cette Journée du Souvenir revêtira tout son sens si elle ne se limite pas à la mémoire du passé mais si elle s’inscrit aussi dans le présent et l’avenir. Il appartient aux nouvelles générations d’honorer l’action et les sacrifices des déportés en agissant pour que le respect de la dignité humaine, la solidarité et la liberté triomphent à nouveau dans un monde plus juste et plus pacifique. »

Ce Message a été rédigé conjointement par :
La Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (F.N.D.I.R.)
La Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (F.N.D.I.R.P.)
La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (F.M.D.)
L’Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de Disparus (U.N.A.D.I.F.)